ASHER
30 ANS • MENUISIER • FEAT. JAMES YATES
Portrait
Le picotement désagréable de son nez l'oblige à le froisser. Il grogne et inspire profondément, laissant ses poumons se gonfler d'un air qu'il peine à trouver.
Asher tousse et tout son corps s'agite sous les tressautements de sa poitrine. Sa tête se projette violemment et soudainement contre la vitre devant lui et un "POC" bruyant résonne. Il marmonne les yeux encore collés et porte sa main contre son front endommagé, qu'il frotte d'une main hésitante. Une bosse, voilà tout ce qu'il a gagné. Avec grand mal, sans la dextérité dont il aimerait toujours être propriétaire, il s'assoit et s'étire, le corps ankylosé.
Where the f*ck am I?
Ses paupières peinent à s'adapter à la lumière ambiante et il a du mal à croire à ce qu'il voit. Il détaille longuement les environs.
Is this another weird dream of mine ?
Mais ce n'est pas un rêve. Il est bien présent dans cette pièce à l'allure aussi louche qu'irréelle. Il s'en rend compte lorsqu'il déglutit bruyamment et qu'il pince la peau de son ongle, provoquant une grimace douloureuse sur ses traits tirés.
What the f*ckin' hell?
Asher tousse et tout son corps s'agite sous les tressautements de sa poitrine. Sa tête se projette violemment et soudainement contre la vitre devant lui et un "POC" bruyant résonne. Il marmonne les yeux encore collés et porte sa main contre son front endommagé, qu'il frotte d'une main hésitante. Une bosse, voilà tout ce qu'il a gagné. Avec grand mal, sans la dextérité dont il aimerait toujours être propriétaire, il s'assoit et s'étire, le corps ankylosé.
Where the f*ck am I?
Ses paupières peinent à s'adapter à la lumière ambiante et il a du mal à croire à ce qu'il voit. Il détaille longuement les environs.
Is this another weird dream of mine ?
Mais ce n'est pas un rêve. Il est bien présent dans cette pièce à l'allure aussi louche qu'irréelle. Il s'en rend compte lorsqu'il déglutit bruyamment et qu'il pince la peau de son ongle, provoquant une grimace douloureuse sur ses traits tirés.
What the f*ckin' hell?
Paysage
Les vallées natales qui s'offrent sous ses yeux ébahis ne font qu'accentuer le mal du pays, l'envie de s'accrocher, de trouver un foyer, quelque part où s'installer, de ne pas rester un électron libre sans attaches ni ancres. Les paysages défilent aussi vite que sa vieille voiture ne foule les routes.
Asher n'est pas de ces hommes qu'on connaît pour ses racines. Il vogue là où le vent l'amène, prend ce qui lui plaît, clamant son bon droit et refuse souvent de voir plus loin que le bout de son nez. La diplomatie, il n'en a jamais eu besoin, sa langue déliée lui jouant des tours bien plus fréquemment qu'elle ne lui rendait service.
Pourtant, un changement s'opère. Fini les soirées à se réveiller sans reconnaître le corps à ses côtés. Fini la galère de retrouver dans sa mémoire les prénoms de compagnons éphémères, jamais trop intéressé par le peu qu'il avait à offrir, toujours prêts à déguerpir d'une vitesse impressionnante. Fini l'odeur d'alcool, de cigarettes, de transpiration qui empestent son lit chiffonné.
Et alors qu'il contemple dans un silence religieux la façade d'une maison familiale délabrée, il soupire et passe sa main sur son visage. Is this really what I have left? And what I am supposed to do with that? Les questions restent en suspens dans son esprit, en attente d'une réponse qui ne viendra probablement jamais illuminée ses iris.
Asher n'est pas de ces hommes qu'on connaît pour ses racines. Il vogue là où le vent l'amène, prend ce qui lui plaît, clamant son bon droit et refuse souvent de voir plus loin que le bout de son nez. La diplomatie, il n'en a jamais eu besoin, sa langue déliée lui jouant des tours bien plus fréquemment qu'elle ne lui rendait service.
Pourtant, un changement s'opère. Fini les soirées à se réveiller sans reconnaître le corps à ses côtés. Fini la galère de retrouver dans sa mémoire les prénoms de compagnons éphémères, jamais trop intéressé par le peu qu'il avait à offrir, toujours prêts à déguerpir d'une vitesse impressionnante. Fini l'odeur d'alcool, de cigarettes, de transpiration qui empestent son lit chiffonné.
Et alors qu'il contemple dans un silence religieux la façade d'une maison familiale délabrée, il soupire et passe sa main sur son visage. Is this really what I have left? And what I am supposed to do with that? Les questions restent en suspens dans son esprit, en attente d'une réponse qui ne viendra probablement jamais illuminée ses iris.