EVENEMENT 01 : UNE ARRIVEE EXQUISE

Trop de monde. Dès la porte passée, la foule te mord le ventre. Tu aurais peut-être mieux fait de rester dans ta chambre, de ta calfeutrer tranquillement. Tu ne sais pas bien ce qui t'a poussé à venir ici, un mauvais frisson, des regards méfiants vers les ombres qui s'étirent autour de toi. Les lumières de la présence humaine t'apparaissent comme un bien meilleur allié ce soir.

Certains se sont mis sur leur trente-et-un, habillés de circonstances. Tu t'es contentée du minimum, bien habillée, tout en restant discrète. Nul besoin d'une tenue tapageuse, ton visage seul suffit à te faire remarquer. Tu les sens déjà te dévisager, les gens autour de toi, à t'observer, te reconnaître - sûrement. Preste, tu te faufiles jusqu'au bar, t'y accoudes, jettes un regard distrait autour de toi, avant de reporter ton attention vers le barman. "Et c'est de qui dont vous parlez ainsi ?" Taquine, elle sourit en entendant @Alec et @Jesaïa parler. "Pas d'un client, j'ose espérer ?" La comparaison avec pareil monstre n'est pas reluisante. "Soirée chargée, j'imagine ?" Tu en as vécu des pires. Cet hôtel garde un comité plutôt restreint finalement. Beaucoup moins intimidant que le tapis rouge. "Vous me surprendriez avec un cocktail de votre confection ?"

Un sourire qui s'étire sur tes lèvres vermeilles tandis qu'Edan te "complimente" sur ton entrée décoiffante. « Il va te falloir plus d'une main pour dompter tout ça, que tu le nargues en pointant du regard ses cheveux ébouriffés. T'as fait quoi avant de venir, un jogging ? » Tu fronces les sourcils, avant de finalement hausser les épaules. La conversation qui déraille entre @Nour et @Edan « J'suis là, m'oubliez pas. Tenir la chandelle c'est pas trop mon truc, devant les provocations qu'ils se lancent. » Le timbre est peut-être un peu trop franc, un peu trop blessée. M'enfin, au moins c'est dit.

Tu lances un « Mouais, on verra ça demain matin, quand Edan ajoute qu'il est du genre maniaque. » C'est fou comment les gens peuvent être de vrais cochons quand ils sont à l'hôtel et qu'ils savent que quelqu'un passe derrière. Dans tous les cas, vous prenez la direction de la sortie, et tu sens la chair de poule poindre quand l'air frais se fait sentir. « C'est vrai que c'est oppressant, à l'intérieur, que tu confesses, ne sachant pas si ça vient de la chaleur, du monde, ou encore du fait que c'est ta première vraie soirée ici. » Tu acquiesces quand Nour te propose une cigarette, « Avec plaisir, j'te revaudrai ça. J'ai quelques joints planqués entre deux culottes, si un soir t'as envie de décompresser... » Le sourire taquin est lancé. Un rire qui perce à travers tes lèvres devant la boutade de la serveuse envers le masseur. Une blague, oui bien sûr...

(icons / vesperis)

l'aura porte défaut. trop sombre, trop cabalistique?
les pupilles tournent charbon lorsque @nour s'évanouit au milieu de la foule. mais qu'est-ce qui t'arrives elijah? jusqu'à en perdre le sens des réalités. me faire passer pour un énième prédateur. trop lassé du vide creusé entre ses deux poumons.

j'me racle la gorge dans l'embarras -- j'suis vraiment con. besoin de penser à autre chose. faire comme si ce moment gênant s'était jamais passé. je fais sauter le premier bouton de chemise. à mon grand âge.
la gorge ne diffère même plus le doux du fort. attends quoi? j'regarde ce que j'ai dans la main, sans reconnaître le verre qui s'y trouve. quatre.. cinq.. hein?

...oh non ça recommence. faut que j'arrête là c'est bon. j'pose rapidement le fond de martini sur une table basse environnante comme s'il s'agissait d'un tél avec une cursed image en fond d'écran. et le cul se pose sur l'accoudoir d'un fauteuil non loin, un peu de façon hasardeuse.
-- j'ai chaud.

ça m'apprendra d'sauter des repas.. imbécile.

De nombreuses heures de route, une tonne de bagages à trimballer, mais je suis enfin arrivé. Le Livingstone hôtel, lieu de mes vacances si méritée. J'ai tellement rêvée de ce jour ces derniers temps, que j'aurai été capable d'annuler les dernières dates de ma tournée pour profiter de ce moment de détente, si celle-ci c'était prolongée. Grand dieu non, j'ai enfin réussi à faire entendre raison à Richard. Je l'aime Richard, au-delà d'être mon manager, il est comme mon fils adoptif, mais dieu qu'il peut-être collant à la longue. Je lui ai bien précisée que durant mon séjour je me coupais de tout contact avec la civilisation. Plus de médias, tv, radios et autres vautours pour quelque temps. Juste moi, une vodka et un jacuzzi.
Même si elle est plus modeste que celles d'autres grand hôtel que j'ai visité, je suis plutôt satisfaite de ma chambre oèu j'ai déposé mes bagages. J'ai d'ailleurs entendu dire qu'un pot de bienvenue était organisé dans l'hôtel. Comme toute grande star, j'aime me faire désirer, j'arrive donc avec de nombreuses heures de retard dans la salle de réception. J'ai d'ailleurs opté pour une tenue des plus naturelle. Histoire de marquer les esprits dés le premier soir. Mes pas m'emmenant directement vers le bar. "Barman ! Barman ! Une vodka avec deux glaçons s'il vous plait. J'hausse le ton pour me faire entendre ne me souciant guère si d'autres personnes présentent avant souhaitaient commander. Mon regard se pose d'ailleurs sur l'assistance, les profils semblent des plus variés… Ce séjour promet d'être curieux. Après, tant qu'on ne perturbe pas mon retour au calme et à la félicité, je ne devrai pas être désagréable. Pour le moment, il est temps de boire et de profiter de cette première soirée.

La conversation se déliait, small talk de circonstance dont elle s'était déjà usé à travers le temps.  " Je suis étudiante en archéologie " Si tant est que son université accepte de la reprendre après son départ... inopiné. Mais ça c'était un tout autre problème dont elle n'était pas prête à se soucier.  " Et je tiens un blog de vulgarisation archéologique pendant mon temps libre. " D'où sa présence ici entre autre chose. Cet endroit flottait entre légende urbaine et curiosité historique, de quoi attirer l'attention de la jeune excentrique.  " Mais... si vous devez représenter votre famille. N'est ce pas une mauvaise chose de vous isoler de cette façon? " Aussi complexe que puissent être les conventions sociales, elle en était assez familière pour en connaitre le revers de la médaille. Briller à tout instant pouvait rapidement devenir épuisant.  " Voulez vous que je vous accompagne jusqu'à la salle principale? "

(@Jade)

« j'espère juste que je ne me retrouverai jamais seul dans la même pièce avec lui. je vais repenser à notre discussion et commencer à bégayer. » et peu à peu il y avait une boule qui se nouait dans son ventre, un mal insidieux qui le poussait de plus en plus à vouloir déguerpir sans raison évidente malgré son humour étonnamment compatible avec @Jesaïa « pour lui aujourd'hui, pour moi probablement demain vu la vitesse à laquelle les boissons se commandent. » souffla-t-il à @Jana alors qu'il sentait l'alcool de plus en plus lui monter à la tête. « ça m'insupporte déjà l'idée que je vais devoir voir certaines de ces têtes tout les jours. » adressa-t-il en direction de son collègue.

"Merci @Jesaïa " Faisant fi des convenances, j'avale ma vodka cul sec. Mon petit péché mignon bien que je le cache mais puisque c'est une réception, il n'y a guère de mal à boire un petit verre comme tout le monde. Je devrais être heureux de la réouverture de l'hôtel et je me sens inexplicablement déprimé. Je ne souhaite pas voir la prochaine fermeture.

Je pose mon shot vide sur le bar avant de retourner vers @Elijah que j'ai abandonné dans ma précipitation à éviter un esclandre malvenu à cause d'un courant d'air. Je saisis la phrase qu'il marmonne et je réponds d'un ton pince sans rire. "Ce qui est tout de même un comble pour un grand nom de la cuisine."

Rapidement, le soubresaut de la soirée fut relégué aux oubliettes ; les conversations reprirent, et l'instigateur de la remarque aux relents d'apéro sudistes s'avéra être un homme de lettres. Drôle d'ironie, que Louisa préféra avaler d'une nouvelle gorgée de sa boisson, son intérêt déclinant sensiblement face aux discussions anodines qui se tissaient. Le bourbon restait fort, sous les couches mielleuses et acidulées. "Je vous laisse discuter entre vous, hein, le small talk c'est pas mon truc", fit-elle en s'adressant à ses trois comparses (@Rufus, @Leo, @Effy) avec sa délicatesse légendaire. Elle les regarda à peine en se détournant, en oublia de remercier le réceptionniste pour le verre ; quelqu'un avait parlé de cigarette, distillant contre son palais une envie subtile, et Louisa commençait à regretter la tranquillité de ses pénates, quand bien même les ombres au mur lui inspiraient peu confiance.

Il éclate de rire à la réplique, laissant ses boucles libres de décider de leur propre destinée. Celles-ci ne se font pas prier, créant d'ores et déjà des nœuds qu'il peinera à enlever.

"Tu crois pas si bien dire..."

Puis tombe la réplique de @Mira, il hausse un sourcil à son encontre et ne relève pas. La suite lui arrache un sourire amusé.

"T'auras jamais vu plus nickel."

Sur cette promesse agrémentée d'un clin d’œil, ils sortent sur le parvis de l'hôtel. Dehors, l'air est vif, agréable. Edan écarte les bras et prend une longue inspiration tandis que les demoiselles échangent entre elles. C'est là que @Nour laisse tomber les mots fatidiques.

"J'en proposerais bien une au 'Maître du Spa' mais je suis pas sûre qu'une clope aiderait à le rendre plus zen..."

D'ordinaire, cette réplique l'aurait certainement fait rire. D'ordinaire, il aurait même joué sur le sujet, aurait trouvé ça presque sexy. Présentement, cependant, Edan se sent agacé, ses traits se crispent, se froncent, et il secoue la tête pour chasser l'émotion qui ne devrait pas être. Raclement de gorge. Le temps se gêne un instant, tandis qu'elle prétend à une blague et qu'il retrouve sa contenance.

"'Paraît que j'ai des doigts de fée, vous savez. Si l'une d'entre vous est intéressée, elle est la bienvenue."

Clin d’œil aguicheur, il cherche à chasser d'un revers de la main la colère qu'il a sentie poindre en lui. Il ne comprend pas et ça le laisse songeur. Il est sanguin, c'est vrai, mais pas comme ça. Jamais. Les mains dans les poches il perd un instant son regard dans l'obscurité et a la sensation que quelque chose ne va pas. Il n'est à l'aise que dans la forêt qui borde l'hôtel, de toute façon. Et dans son spa.