(thème)
La semaine est longue, les jours s'étiolent et son esprit s'envole. La semaine est longue, les heures s'égrènent et ses pensées s'entassent. Nour se perd dans le jardin pour semer ses angoisses, clope au bec et cœur vissé de ténèbres. Nour se perd dans le jardin pour faire pousser ses espoirs et piétiner ses douleurs, cherchant dans les murmures des feuilles d'arbre un chant qui lui indiquerait les solutions à ses cauchemars.
Parce qu'elle ne dort pas, aussi. Parce qu'elle ne dort plus vraiment.
Un soupir crève ses lèvres et s'élève dans l'atmosphère nocturne en une brume grise, dont l'odeur n'atteint plus ses narines depuis quelques années déjà, parce que le tabac ça se goûte ça ne se sent plus, parce que la cigarette brûle ses sens en même temps que son espérance de vie. En y réfléchissant, elle ne regrette pas. Quitte à crever là, autant le faire sans privation, non ?
Super positivité, Nour, ton psy serait fier.
Pour être honnête, elle s'en fout. Elle n'est plus d'humeur à inventer sa voix dans sa tête, même si elle l'adore. Elle s'est rendue compte d'ailleurs qu'il faisait partie des gens qui comptent, des gens qui restent, et elle ignore ce que ça dit d'elle mais elle espère qu'il n'est pas mort. Elle espère que personne ne l'est. Elle prie au canular à défaut d'y croire, les yeux ténébreux perdus dans la noirceur de la nuit, l'épuisement au bord des lèvres et la détresse pesant sur ses épaules. Et elle reste comme ça, statue de chair dans l'obscurité morbide, à observer les ombres envahir la propriété en même temps qu'elles grignotent sa vie. Et elle se demande, à quand mon esprit ?
C'est déjà trop tard, répond l'abysse.
@NeronParce qu'elle ne dort pas, aussi. Parce qu'elle ne dort plus vraiment.
Un soupir crève ses lèvres et s'élève dans l'atmosphère nocturne en une brume grise, dont l'odeur n'atteint plus ses narines depuis quelques années déjà, parce que le tabac ça se goûte ça ne se sent plus, parce que la cigarette brûle ses sens en même temps que son espérance de vie. En y réfléchissant, elle ne regrette pas. Quitte à crever là, autant le faire sans privation, non ?
Super positivité, Nour, ton psy serait fier.
Pour être honnête, elle s'en fout. Elle n'est plus d'humeur à inventer sa voix dans sa tête, même si elle l'adore. Elle s'est rendue compte d'ailleurs qu'il faisait partie des gens qui comptent, des gens qui restent, et elle ignore ce que ça dit d'elle mais elle espère qu'il n'est pas mort. Elle espère que personne ne l'est. Elle prie au canular à défaut d'y croire, les yeux ténébreux perdus dans la noirceur de la nuit, l'épuisement au bord des lèvres et la détresse pesant sur ses épaules. Et elle reste comme ça, statue de chair dans l'obscurité morbide, à observer les ombres envahir la propriété en même temps qu'elles grignotent sa vie. Et elle se demande, à quand mon esprit ?
C'est déjà trop tard, répond l'abysse.