(thème)
Elle se fait grignoter. La nuit, le jour, les crocs de la culpabilité qui s'enfoncent dans sa chair, qui picorent et rongent, attendant l'inévitable cascade de sang, de sang ou bien de cauchemars, comme autant d'insectes qui gambadent dans son esprit pour ne lui laisser aucun repos, jamais, plus jamais. Nour a tenté d'appeler son psy aujourd'hui, en vain, encore, puis elle a chialé sous la douche avant d'enfiler son putain d'accoutrement de serveuse, comme si quelqu'un ici en avait encore quelque chose à foutre des apparences, des faux-semblants et fards de protections. On n'en est plus au stade où la réalité peut être maquillée, où on peut camoufler ses gangrènes sous un peu de fond de teint.
Et elle a essayé de faire du mal à @Jesaïa. Et cette soirée, ce weekend, cette putain de soirée infernale lui a interdit de s'excuser, d'oser s'exprimer; alors la voici le soir, Lune couronnant fièrement le ciel noir d'un halo de lumière argentée, nuit sombre déjà bien avancée, les clients ayant déserté et le barman, seul aux alentours de son comptoir. C'est un peu leur scène, peut-être, là qu'ils se retrouvent toujours.
Elle le regarde. Bon, ok, elle le mate un peu, mais personne sur cette planète ne pourra lui en vouloir. Un sourire glisse sur ses lèvres, et elle s'avance, lentement, ses talons claquant mollement sur le parquet de la salle.
"Bonsoir."
C'est un souffle, à peine un murmure. Elle voudrait demander s'il veut de l'aide, par habitude, par lâcheté surtout. Au lieu de ça, les mots se frayent un chemin par delà ses peurs, et elle fixe son interlocuteur de ses yeux sombres, et elle joue des chevilles par gêne, en espérant ne pas se casser la gueule du haut de ses petites aiguilles.
"Je venais... pour m'excuser. De la semaine dernière."
Elle n'est pas sûre qu'une épidémie de violence rentre dans les critères d'un gaz. En tout cas, ce qu'elle vit là - ce qu'ils vivent là - n'a rien de normal. Et Jesaïa fait partie des plus concernés. Et elle est inquiète, un peu, parce qu'elle l'aime bien ce gros nounours un peu sexy.
"Toi, ça va ?"
C'est débile de demander, mais elle n'est pas parvenue à s'en empêcher. Elle s'attend à quoi ? "Boh, aux dernières nouvelles Trump avait fait sauter un type en Iran, je m'amuse bien à essayer de déterminer si on va crever avant ou après s'être pris une bombe de représailles sur la gueule !"
Débile, Nour. Débile.
Et elle a essayé de faire du mal à @Jesaïa. Et cette soirée, ce weekend, cette putain de soirée infernale lui a interdit de s'excuser, d'oser s'exprimer; alors la voici le soir, Lune couronnant fièrement le ciel noir d'un halo de lumière argentée, nuit sombre déjà bien avancée, les clients ayant déserté et le barman, seul aux alentours de son comptoir. C'est un peu leur scène, peut-être, là qu'ils se retrouvent toujours.
Elle le regarde. Bon, ok, elle le mate un peu, mais personne sur cette planète ne pourra lui en vouloir. Un sourire glisse sur ses lèvres, et elle s'avance, lentement, ses talons claquant mollement sur le parquet de la salle.
"Bonsoir."
C'est un souffle, à peine un murmure. Elle voudrait demander s'il veut de l'aide, par habitude, par lâcheté surtout. Au lieu de ça, les mots se frayent un chemin par delà ses peurs, et elle fixe son interlocuteur de ses yeux sombres, et elle joue des chevilles par gêne, en espérant ne pas se casser la gueule du haut de ses petites aiguilles.
"Je venais... pour m'excuser. De la semaine dernière."
Elle n'est pas sûre qu'une épidémie de violence rentre dans les critères d'un gaz. En tout cas, ce qu'elle vit là - ce qu'ils vivent là - n'a rien de normal. Et Jesaïa fait partie des plus concernés. Et elle est inquiète, un peu, parce qu'elle l'aime bien ce gros nounours un peu sexy.
"Toi, ça va ?"
C'est débile de demander, mais elle n'est pas parvenue à s'en empêcher. Elle s'attend à quoi ? "Boh, aux dernières nouvelles Trump avait fait sauter un type en Iran, je m'amuse bien à essayer de déterminer si on va crever avant ou après s'être pris une bombe de représailles sur la gueule !"
Débile, Nour. Débile.