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HI-SCORE – 02 SURVIVORS
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Nour
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Sofia Boutella + Game Master ♥
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W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

Mar 21 Jan - 14:11
(thème)

Elle se fait grignoter. La nuit, le jour, les crocs de la culpabilité qui s'enfoncent dans sa chair, qui picorent et rongent, attendant l'inévitable cascade de sang, de sang ou bien de cauchemars, comme autant d'insectes qui gambadent dans son esprit pour ne lui laisser aucun repos, jamais, plus jamais. Nour a tenté d'appeler son psy aujourd'hui, en vain, encore, puis elle a chialé sous la douche avant d'enfiler son putain d'accoutrement de serveuse, comme si quelqu'un ici en avait encore quelque chose à foutre des apparences, des faux-semblants et fards de protections. On n'en est plus au stade où la réalité peut être maquillée, où on peut camoufler ses gangrènes sous un peu de fond de teint.

Et elle a essayé de faire du mal à @Jesaïa. Et cette soirée, ce weekend, cette putain de soirée infernale lui a interdit de s'excuser, d'oser s'exprimer; alors la voici le soir, Lune couronnant fièrement le ciel noir d'un halo de lumière argentée, nuit sombre déjà bien avancée, les clients ayant déserté et le barman, seul aux alentours de son comptoir. C'est un peu leur scène, peut-être, là qu'ils se retrouvent toujours.

Elle le regarde. Bon, ok, elle le mate un peu, mais personne sur cette planète ne pourra lui en vouloir. Un sourire glisse sur ses lèvres, et elle s'avance, lentement, ses talons claquant mollement sur le parquet de la salle.

"Bonsoir."

C'est un souffle, à peine un murmure. Elle voudrait demander s'il veut de l'aide, par habitude, par lâcheté surtout. Au lieu de ça, les mots se frayent un chemin par delà ses peurs, et elle fixe son interlocuteur de ses yeux sombres, et elle joue des chevilles par gêne, en espérant ne pas se casser la gueule du haut de ses petites aiguilles.

"Je venais... pour m'excuser. De la semaine dernière."

Elle n'est pas sûre qu'une épidémie de violence rentre dans les critères d'un gaz. En tout cas, ce qu'elle vit là - ce qu'ils vivent là - n'a rien de normal. Et Jesaïa fait partie des plus concernés. Et elle est inquiète, un peu, parce qu'elle l'aime bien ce gros nounours un peu sexy.

"Toi, ça va ?"

C'est débile de demander, mais elle n'est pas parvenue à s'en empêcher. Elle s'attend à quoi ? "Boh, aux dernières nouvelles Trump avait fait sauter un type en Iran, je m'amuse bien à essayer de déterminer si on va crever avant ou après s'être pris une bombe de représailles sur la gueule !"

Débile, Nour. Débile.
Jesaïa
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3/ Une potion de vie (S)
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5/ Une bouteille d'Absinthe.
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Re: W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

Mer 22 Jan - 11:44
L’attente, horrible, teintée d’un silence de mort que même la meilleure bande son proposée par ce jukebox ne parvient à ramener à son état primaire : le néant. Mon service n’est pas encore terminé, ce sera bientôt le cas mais d’ici là, la porte est ouverte à toutes ces pensées négatives. Comment puis-je encore en être là, à sourire derrière mon bar, à préparer des concoctions pour une clientèle de plus en plus livide, avare en bons mots et méfiante. Garder un semblant de normalité. Ne pas agir de la sorte, ce serait admettre que la partie est déjà perdue d’avance et je me refuse à accepter une telle éventualité. Optimisme. Il y a bien longtemps que je n’ai pas agi par excès d’optimisme et pourtant… Ne suis-je pas en train d’avouer croire en notre capacité à tous sortir d’ici dans un état plus ou moins proche de la bonne santé ? Nos corps portent déjà les vestiges physiques et mentaux de ces horreurs auxquelles nous avons été soumis de force. Le mystère est immense, épais, recouvert d’un immense voile oppressant. À ce stade, il serait sacrément osé et prétentieux de prétendre tout savoir car la vérité, c’est qu’aucun d’entre nous n’est capable d’expliquer ce qu’il ne cesse de se passer ici. J’observe ce téléphone posé sous la caisse enregistreuse, smartphone que toute une génération accro au renouveau qualifierait de daté. J’ignore pourquoi je continue à le trainer avec moi, aucun réseau, que des photos qu’il m’arrive de regarder parfois pour essayer de retrouver une humanité que cet hôtel ne cesse de vouloir siphonner. Soan, mon point d’ancrage, une lumière au milieu de l’obscurité… Je pourrais être tenté de céder à la facilité, rendre les armes et accepter la défaite pour le rejoindre au plus vite mais cette promesse me revient à chaque fois dans la figure. « Papa… Ne pleure pas, tu dois continuer à vivre… Pour moi. Promets-le-moi, papa ! » Sa petite main frêle qui me tend un morceau de papier sur lequel il a maladroitement listé des tonnes de petites choses qu’il aurait aimé avoir le temps de (re)faire avant de mourir… Un testament. C’est comme s’il était devenu le parent, à l’article de la mort. J’ignore encore comment il est parvenu à trouver la force d’accepter l’inévitable, je n’y suis jamais parvenu. Cette liste, je me suis refusé à la consulter après sa mort… Je ne pensais égoïstement qu’à mon deuil, à cette douleur que je tenais tant à faire disparaitre… « Je sortirais d’ici, je le ferais… Je réaliserais chacun de tes vœux ! » Je souffle, pour moi-même, l’esprit inévitablement ailleurs alors que @Nour vient de me rejoindre près du bar. Je sortirais d’ici, pas pour moi… Pour lui.

Elle parle et sa culpabilité ne cesse de transparaitre, elle l’étouffe. Pas besoin d’être psychiatre pour s’en rendre compte. « Tu n’as pas besoin de t’excuser. Que l’on m’accuse d’être illuminé ou non… Je reste persuadé que ce n’était pas toi… Que rien de tout ceci n’est le reflet de ce que nous sommes ! » Je vois déjà au loin certains de nos camarades lever les yeux au ciel et pourtant… Eux n’ont pas été possédés au point de ne plus parvenir à effectuer le moindre mouvement qui puisse faire sens, eux n’ont pas eu à se défendre ou à se réveiller après avoir attaqué physiquement quelqu’un d’autre… Ils ne comprendront jamais ce que cela fait, ils ne sauront jamais à quel point la douleur laisse place à une culpabilité plus dangereuse encore que le fait d’avoir mal. « Je m’accroche à ce que l’on pourrait comparer à… La normalité ? C’est la seule chose qui me permet de ne pas sombrer… Ce bar… » Mes yeux se détournent de mon interlocutrice pour analyser ce bar. « C’est le seul endroit où je me sens à peu près en sécurité ! » Malgré l’attaque de la semaine passée, malgré tout. « Et toi ? Comment tu te sens ? Réellement… J’veux pas d’une réponse hypocrite ! » Mes lèvres s’étirent en un fin sourire mutin. J’en profite pour décapsuler une bière que je lui tends.
Nour
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Re: W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

Jeu 23 Jan - 5:06
« Tu n’as pas besoin de t’excuser. Que l’on m’accuse d’être illuminé ou non… Je reste persuadé que ce n’était pas toi… Que rien de tout ceci n’est le reflet de ce que nous sommes ! »

Elle pourrait y croire. Elle pourrait se laisser aller à ces pensées, à leurs influences, à la violence des battements de ses entrailles et aux sensations vives qui lui revenaient à la nuit tombée, paupières closes comme autant d'écrans sur lesquels projeter ses mémoires cauchemardesques. Nour a écrit, beaucoup. Nour s'est échappée, plus encore. Nour a fui, comme toujours. Regarder ailleurs est toujours plus simple qu'observer la gangrène de son esprit malade. Maintenant ? Maintenant... Elle ne veut pas se détourner de sa responsabilité - le karma est une amante rancunière et la jeune femme n'a pas apprécié sa dernière vengeance - et elle doit, a besoin peut-être, de faire face au barman et de s'excuser.

Les paroles de @Jesaïa, pourtant, apaise les braises tourmentées qui incendient son estomac. Il sait. Evidemment qu'il sait. La serveuse en avait déjà conscience mais les mots sont une tendre étreinte sur ses nerfs à vif. La tension dans ses épaules se relâchent; sa stature se relaxe, et le regard qu'elle lui adresse offre une chaleur qu'un sourire ne saura imiter. Elle ne sait pas quoi dire, alors elle hausse les épaules, le laisse continuer.

L'idée de normalité, ici, l'étonne et l'intrigue. L'humain est une créature d'interrogations, composé de tous les paradoxes dont il se couronne, jamais aussi puissant que lorsque sa situation se rend faible. Fascinant. Déprimant aussi, pour elle qui ne sait pas quoi faire, pas quoi dire, qui n'a pas en son coeur la force que déploie Jesaïa. Elle l'admire, elle l'envie.

« Je vois ce que tu veux dire. C'est toi qui fait l'ambiance ici, alors forcément elle est bonne. »

Le ton est doux, les paroles sincères. Nour se laisse porter par un sentiment de satisfaction, doux, tendre, qui embrasse ses lèvres d'un sourire plus honnête. C'est égoïste mais, dans l'intimité de son âme, elle s'en moque. Au contraire, elle accueille la sensation avec bonheur, rare éclat de lumière dans ses ténèbres grouillantes.

C'est là qu'il demande. Qu'il pointe du doigt, aussi, les petits détours qu'elle emploie si souvent, les fuites dont elle use tellement, et un rire incrédule lui échappe tandis qu'elle passe une main gênée dans ses boucles d'onyx.

« Comment je vais ? »

Une seconde s'égare. Nour se pose la question et revient sans réponse.

« Honnêtement...? Je ne sais pas. Je pense que je bloque tout ça en partie... Parce que c'est trop... »

Trop violent, trop brutal. L'idée seule provoque un tremblement dans sa poitrine, et ses yeux brûlent instantanément sous un assaut de larmes abrasives. Nervosité. Sa gorge se serre violemment, une envie de cigarette grattant ses poumons d'une main vicieuse. Ses dents raclent une lèvre vulnérable.

« Enfin bref. Pour ce qu'il se passe, je suppose que ça va. »

Sa voix tremble. Elle est aussi crédible qu'un mythomane qui promet d'être honnête et un rire lui échappe de nouveau devant cette absurdité générale, parce que l'existence se fout de sa gueule et la rend malade de frustration. C'est une hilarité sèche, amère, dont le goût est douloureux contre sa langue. Une perle salée en profite, traîtresse, pour dévaler sa joue. Elle l'efface urgemment, aussi vite que possible, comme une enfant honteuse.

« Bref. »

Tu l'as déjà dit.

« Tu as un truc de prévu là ? Avec... »

Un petit sourire.

« Avec Edan, peut-être ? Vous aviez l'air proches, Samedi. »

Proches, comme des amis avec intérêts ou des amants romantiques dans un contexte horrifique. Au moins cela fera-t-il une belle histoire à raconter dans son article.

Nour s'autorise à détourner le sujet, parce que c'est plus pratique, et plus mignon, de s'exprimer sur les deux garçons que sur ses démons. Une fois de plus, il s'agit d'une caresse de lumière dans la noirceur ambiante. Elle tourne autour comme un papillon de nuit, au risque de s'y griller, songeant qu'il est plus préférable peut-être de brûler sous les feux de la passion que dans la froideur des ténèbres. Pour tout son pragmatisme, elle n'a plus d'explication à ce qu'ils vivent, et les visages d'Edan et de Jesaïa sont l'une de ses rares constantes dans cet environnement infernal.

Alors elle sourit.

« Si ça te dérange, dis-le moi, je m'arrêterai. »

Elle ne souhaite pas rendre le barman mal à l'aise - mais ce serait drôle, en toute franchise, de voir des rougeurs sur ce visage d'ordinaire charmeur. Deux forces s'affrontent en son sein : la journaliste et l'autre, celle qui la fait taire, celle qui la mène au quotidien et la pousse à s'effacer, tout le temps, toujours. Elle demande donc, se laisse emporter par cette témérité vindicative qui l'anime tantôt, insiste puis soudain se retire, retourne se cacher dans l'ombre par peur d'offenser le soleil qui la regarde. C'est si rare, après tout, d'être remarquée par ses rayons.
Jesaïa
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Re: W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

Sam 25 Jan - 14:30
Il est compliqué de se tenir au courant de toutes les avancées de notre groupe en matière d’appropriation des lieux, de découvertes à l’intérêt plus ou moins limité sur l’hôtel, ses anciens habitants ainsi que sur l’ensemble des légendes, cultes et autres histoires qui entourent les lieux. Parfois, j’en viens même à avoir l’impression de revenir instantanément à la case départ, comme s’il manquait toujours quelque chose pour me permettre d’avancer, de trouver des réponses à ces nombreuses interrogations qui m’empêchent de fermer l’œil… Sur cet hôtel mystérieux qui semble ne plus vouloir se défaire de notre présence en son sein. Je reste persuadé qu’il existe une sortie, quelque part, et qu’il faut juste observer, analyser, être méthodique pour se rendre compte qu’elle était là, devant nos yeux, depuis tout ce temps. J’ai malheureusement perdu cette capacité à me poser suffisamment longtemps pour pouvoir offrir à mes pensées la place nécessaire pour croitre. Avec tout ce qui se passe ici, le contraire paraitrait surement plus anormal, je vous l’accorde. @Nour, au milieu de tout cela, apparait comme une douce accalmie avant une tempête que je redoute. Plus le temps passe et plus les éléments se déchainent contre nous. Après cette attaque, qu’il s’agisse de sorcières ou d’une folie passagère nous ayant mené à nous entretuer, je me demande bien quelle merde nous tombera sur le coin du nez ensuite. @Cleo est morte et je ne cesse de me dire qu’il ne s’agit que du début.

La petite serveuse pétillante a été, au même titre qu’une majorité d’entre nous à ce stade, victime de ces esprits qui vont et viennent. Ceux qui ont transformé @Rufus en un espèce de clown sadique complétement déboussolé et effrayant. Au point où je me suis surpris à vouloir le réduire au silence en ayant espoir qu’avec lui, tout le reste puis disparaitre comme par magie. Je crois que parfois, je perds vraiment la boule. Arrêt sur image, je redresse la tête, le sourire sur mes lèvres tendant à s’étirer encore et encore. « C’est gentil… Partenaire ! » Sans elle, rien de tout ceci n’aurait eu la même saveur. Cette jeune femme est particulièrement intrigante, mais pour rien au monde je n’irais la bousculer plus que de raison, j’ai bien trop peur de ne plus être gratifié de ses regards, de ses sourires qui apportent un soupçon de baume à ce cœur qui n’a que déjà trop morflé précédemment. « C’est cheesy à souhait, ce que je m’apprête à dire mais… J’adore te voir sourire… Tu ne devrais jamais arrêter ! » Je me mordille la lèvre, soudainement presque gêné d’avoir admis cela à voix haute. C’est pourtant la vérité, le voir s’éclipser comme ce fut le cas après ce coup de téléphone reste l’un des moments qui continue de me hanter lorsque le sommeil refuse de m’emporter dans son sillon. J’aurais aimé trouver les mots ce soir-là, ne pas seulement essayer de la réconforter d’un geste tendre, d’un regard compatissant… Je hais la compassion, celle dont j’ai moi-même été victime lorsqu’il est parti, cette attitude qui donne bonne conscience à tout le monde et leur permet de se regarder dans un miroir en pensant avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir. Mensonge, abominable mensonge que chacun se raconte dans le but de se rassurer. La petite brune, agrippée à sa canette de bière comme à une bouée de sauvetage est-elle honnête avec elle-même lorsqu’elle prétend qu’elle va bien en dépit des circonstances ?

« On est dans le même bateau, tu ne dois surtout pas perdre espoir ni te laisser influencer par ce que l’hôtel veut essayer de te faire entendre ou croire… J’ai l’impression qu’on se moque de nous, qu’on nous manipule depuis le début en nous poussant à prendre certaines décisions vraiment stupides. » Quelques pistes trouvées comme par magie un soir dans la bibliothèque et tout le monde fonce tête baissée en direction de la forêt sans même véritablement réfléchir aux conséquences d’une telle action. Plus jeune, je me moquais des réactions des uns et des autres dans les films d’horreur en accusant les scénaristes d’être vraiment mauvais, mais quand on se voit finalement à l’œuvre… Ils ne font peut-être qu’illustrer la stupidité réelle de l’être humain en temps de crise, face à une urgence qui le prive d’une quelconque capacité à nuancer et réfléchir avant d’agir.

Ses yeux pétillent, je sens qu’elle est à deux doigts de craquer, de laisser s’exprimer ses véritables émotions et c’est précisément à cet instant que tout devient intéressant. À force de pratique, j’ai appris à repérer les signes. Vous seriez surpris du nombre de personnes qui tentent de vous appeler à l’aide sans explicitement le faire entendre. Ils sont là, à se voiler la face ouvertement, accoudés au bar, alors que leur inconscient ne cesse de balancer des signaux divers et variés à l’intention du premier quidam qui saura se montrer un peu plus réceptif que la moyenne. Je viens recouvrir sa main de la mienne, aucune compassion, un regard qui interroge et une caresse tendre. « Tu as le droit… Tu n’as pas à tout intérioriser, pas ici ! »    

@Edan, un prénom et me voilà bêtement en train de sourire et d’essayer de dissimuler ce même sourire enfantin d’un geste buccal qui donnerait l’impression que ma coordination n’est plus vraiment ce qu’elle eut été. Mes joues rougissent, je crois qu’elles le font réellement et je me sens revenu tout droit à mon adolescence, à mes premiers émois. J’étais jeune, innocent à cette époque… Tout est différent maintenant… Certains sentiment demeurent universels malgré tout. « Proches ? C’est… Possible ! » Je me mordille la lèvre pour contenir un rire amusé et teinté d’une gêne qu’elle semble lire sur mes traits. « Tu n’as pas besoin de t’inquiéter, ça me gêne certes… Mais pas au sens désagréable du terme… C’est très… Nouveau… Et il n’arrête pas de prendre la fuite… Je ne sais pas trop ce qu’il pense de tout cela. » Mes traits se renfrognent pour laisser place à une déception que j’ai du mal à contenir… Ne pas savoir, ça me tue… Surtout après ce baiser…  

(c'est pourri, désolé ;( ;( )
Nour
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Re: W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

Dim 26 Jan - 12:54
(thème)


@Jesaïa est de ces coeurs qui palpitent en soleil dans le monde. La gentillesse suinte de ses pores comme le pus d'une plaie mal soignée, et elle se demande s'il saigne parfois de donner autant. Sans doute que oui, peut-être que non. Elle n'est pas d'humeur à trop y réfléchir, pas lorsqu'elle ne veut que prendre, engloutir, dévorer cette affection dont elle désire le monopole.

Sa main se pose sur celle du barman, enchevêtrement étrange de leurs doigts superposés, et elle laisse un sourire poindre derrière ses larmes tandis qu'elle change de sujet. Il voudrait qu'elle s'ouvre, elle n'osera jamais. La boîte de Pandore est fermée et doit le rester, c'est mieux pour tout le monde. Nour a déjà gangrené suffisamment de vies - la sienne aussi ?

Détour, pirouette. Elle lâche son instinct de journaliste pour couvrir sa lâcheté de femme. La solution de facilité est une privilégiée dans sa vie tourmentée. Et elle sourit, et elle se laisse emporter, parce que l'amour simple qui s'accroche aux traits de son interlocuteur, en dépit de ses efforts pour la dissimuler, est si belle à voir qu'elle voudrait la capturer.

La main voyage d'elle-même, glisse du poignet à la joue, sur laquelle elle égare une caresse. Bizarre. Elle n'est pas d'un naturel tactile, préfère à l'effervescence des gestes l'intimité des mots, pourtant c'est plus fort qu'elle. L'hôtel, ou la dépression ? Les deux, sans doute.

"Tu sais, ça te va bien d'être amoureux."

La rose se fane dans l'instant, déception et frustration s'embrassant pour l'achever d'un poison, et Nour secoue la tête d'instinct.

"Edan est un abruti, mais c'est pas sa faute. Il doit avoir peur de te faire du mal ou une connerie du genre. Pour être honnête, je pense que..."

Qu'on crèvera par l'hôtel bien avant de crever de sa main.

"Que ce n'est pas notre soucis principal, on va dire. Mais fonce. Demande-lui un massage des pieds et il se mettra à genoux direct."

Le ton est taquin, le fond un peu moins. Nour ignore ce qui se trame ici mais la violence latente de l'hôtel lui souffle que le destin est court, et la tragédie proche, pour eux tous. La lueur paisible d'un amour tendre sera peut-être leur phare, peut-être leur espoir. Ou l'inverse.

Au pire, ça fera une histoire sympa à raconter, songe-t-elle, amère.
Jesaïa
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Re: W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

Lun 27 Jan - 16:55
Je sais les reconnaitre, les signes… La fuite désespérée d’un regard que l’on sait bien trop bavard, le rictus censé combler le vide installé par le silence et empêcher l’autre de s’engouffrer dans une brèche que l’on veut absolument colmater. Les mots qui respirent le désir paradoxal de dissimuler et d’avouer à la fois. Je la ressens, sa détresse, elle suinte par l’ensemble de ses pores, je n’ai pas besoin de l’entendre, pas besoin de le lire dans ses yeux, je le sens comme s’il s’agissait d’une délicate odeur de bougie. Sa cire, à elle, elle est faite de douleur essentiellement. Une peine que je ne parviens pas encore à comprendre, je ne la connais pas suffisamment pour cela, je le sais. @Nour, elle a toujours été très discrète au sujet de son passé, nous l’avons tous été à notre manière. J’ai parfois songé à mentionner Soan, à oser me confier à son sujet, trouver une pirouette pour effectuer un parallèle entre sa perte et celle du proche dont elle ignore encore l’identité… J’aimerais trouver un moyen de lui donner les outils nécessaires pour me faire confiance mais quelque part, j’ai encore bien trop peur de m’exposer et de me brûler les ailes. J’ai toujours été beaucoup plus doué pour écouter les autres, parler reviendrait à m’exposer et je déteste ce sentiment d’être une cible immense sur laquelle tous les canons de fusil sont pointés. Mon corps, il a déjà beaucoup trop souffert, pas besoin de le cribler de balles pour en deviner les cicatrices. Ses doigts renoncent à la chaleur des miens et entament une course effrénée du côté de ce bras qu’elle longe pour pouvoir atteindre mon visage, cette barbe qu’il me faudrait trouver le courage de réduire de moitié mais que je préfère largement entretenir en l’état pour dissimuler le creux qui commence à se créer sur ma peau… Trouver l’appétit ici, c’est parfois compliqué… Ne pas se sentir en sécurité ne fonctionne clairement pas comme un aimant à nourriture pour moi. Oh que non, je pourrais reprendre le sport et profiter de cette sèche pour faire bondir les résultats en matière de masse graisseuse et de masse musculaire. Mon corps n’a jamais été aussi affuté.

Je frissonne au contact de sa main sur ce visage que trop peu de personnes ont approché ces dernières années. Elle a la peau douce, des yeux au milieu desquels je me perds progressivement. Mes doigts viennent se perdre contre cette source de tendresse à laquelle je m’accroche désespérément, la tête légèrement inclinée. Elle n’a jamais été tactile auparavant, Nour, tout mon contraire. J’ai toujours été plus à l’aise avec les gestes qu’avec les mots, plutôt que de s’enfoncer dans ces conneries génériques, rien de tel qu’un câlin pour transmettre dix mille émotions. Chaque enlacement à sa signification, son intensité, sa chaleur et me connaitre c’est parvenir à lire entre les lignes, à travers mes gestes les plus tendres. « T’es con… J’suis sûr que je ressemble à un adolescent boutonneux qui ne sait pas aligner trois mots ni même agir avec un minimum de sens ! » Je n’ai jamais été adepte de la séduction, mon charme a toujours opéré assez naturellement, porté par mon sens de l’humour et mon regard ténébreux mais là… Avec @Edan c’est différent, j’ai l’impression de constamment devoir me mettre en danger pour parvenir à attirer son attention. Je pouffe de rire, l’air effaré lorsqu’elle me parle des pieds, d’un massage que je pourrais lui demander. « Eurk, mais les pieds c’est mon tue l’amour ! Pire que les esprits, les sorcières ou les coyotes. Attaque-moi avec un gros orteil tout poilu et tu me verras déguerpir sans jamais me retourner. » Le courage à ses limites, attends ! Rire, avec cette sorte d’innocence, ça fait un bien fou. Je me demande depuis quand ce n’était pas arrivé.

« Tu es déjà tombée amoureuse… Toi ? C’était comment ? » Je me questionne, curieux de trouver un axe par lequel m’insérer progressivement dans cette faille, pour percer à jour le mystère, pour arriver à mettre des mots sur cette souffrance que je perçois dans son regard que j’aimerais voir resplendir.
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Re: W4 | Fire Walk With Me | ft Jeje

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