(thème)
La curiosité morbide pour mieux fuir sa peine. L'effronterie maladive pour mieux cacher ses blessures. Nour se perd dans l'enquête, animée de l'espoir furtif que sa quête sera un exutoire à ses démons. Elle écrit, dépense son énergie, agite ses méninges à ça plutôt qu'au reste, tout le reste, s'accrochant aux chimères de la normalité pour ne pas regarder ses responsabilités.
Efficace ? Non. Mais elle ne sait pas quoi faire d'autre, alors autant compenser sa douleur dans un exercice productif plutôt qu'à descendre les bouteilles de Jesaïa. Been there, done that. Si ça n'a pas fonctionné avec son père, Nour doute de ses chances de succès face au poids de plusieurs vies sur ses épaules, crucifiées en partie par sa faute. Elle a tué quelqu'un, n'en a pas sauvé un autre, a abandonné le dernier. En récompense, la voici médecin. Oh, l'ironie.
Curieuse créature que la culpabilité. Venimeuse, elle ne tue pas immédiatement pourtant. Non, elle se contente d'être là, latente, tentaculaire, à s'immiscer dans les recoins inconnus de l'âme et du corps, à s'y installer, à s'y implanter. Tout sur son chemin se gangrène. Tout à son contact se noircit. Et elle étouffe de l'intérieur, asphyxie sa proie d'une douleur permanente, écrase ses poumons sous le poids de ses crimes et s'incarne en une voix permanente qui susurre "tu ne le mérites pas". Nour la connaît bien. Nour y a survécu, une fois, de justesse. Aujourd'hui pourtant, elle n'est pas certaine de pouvoir y faire face à nouveau. En fait elle est à peu près sûre du contraire.
Ce qui explique sans doute pourquoi, dans sa suprême lâcheté, la jeune femme a choisit de poursuivre la silhouette voluptueuse de @Charlotte plutôt que celle de ses tourments. Il faudra qu'elle rende visite à Jana, mais le coeur pour l'instant ne suit pas.
Elle a de la prestance, la revenante. Un je-ne-sais-quoi de princier, une arrogance naturelle qui ne parvient pas tout à fait à être agaçante, de prime abord. Nour l'observe un instant en silence, s'imprègne de ses impressions sur elle, puis sort son paquet de cigarette de sa poche.
"Bon..."
Un regard vers le ciel. Le bleu cramé de rose s'offre à elle, violemment beau dans leur contexte funèbre. Elle se tourne à nouveau vers l'autre.
"...soir. Cigarette ?"
L'emballage s'ouvre et se tend vers la stature gracieuse, rempli de trésors dont Nour craint de manquer trop tôt. C'est qu'elle a facilement doublé sa consommation, ces derniers jours. Toutefois, enquête oblige, elle est prête à partager.
Pourvu que Charlotte Livingstone ait quelques réponses à lui donner.
Efficace ? Non. Mais elle ne sait pas quoi faire d'autre, alors autant compenser sa douleur dans un exercice productif plutôt qu'à descendre les bouteilles de Jesaïa. Been there, done that. Si ça n'a pas fonctionné avec son père, Nour doute de ses chances de succès face au poids de plusieurs vies sur ses épaules, crucifiées en partie par sa faute. Elle a tué quelqu'un, n'en a pas sauvé un autre, a abandonné le dernier. En récompense, la voici médecin. Oh, l'ironie.
Curieuse créature que la culpabilité. Venimeuse, elle ne tue pas immédiatement pourtant. Non, elle se contente d'être là, latente, tentaculaire, à s'immiscer dans les recoins inconnus de l'âme et du corps, à s'y installer, à s'y implanter. Tout sur son chemin se gangrène. Tout à son contact se noircit. Et elle étouffe de l'intérieur, asphyxie sa proie d'une douleur permanente, écrase ses poumons sous le poids de ses crimes et s'incarne en une voix permanente qui susurre "tu ne le mérites pas". Nour la connaît bien. Nour y a survécu, une fois, de justesse. Aujourd'hui pourtant, elle n'est pas certaine de pouvoir y faire face à nouveau. En fait elle est à peu près sûre du contraire.
Ce qui explique sans doute pourquoi, dans sa suprême lâcheté, la jeune femme a choisit de poursuivre la silhouette voluptueuse de @Charlotte plutôt que celle de ses tourments. Il faudra qu'elle rende visite à Jana, mais le coeur pour l'instant ne suit pas.
Elle a de la prestance, la revenante. Un je-ne-sais-quoi de princier, une arrogance naturelle qui ne parvient pas tout à fait à être agaçante, de prime abord. Nour l'observe un instant en silence, s'imprègne de ses impressions sur elle, puis sort son paquet de cigarette de sa poche.
"Bon..."
Un regard vers le ciel. Le bleu cramé de rose s'offre à elle, violemment beau dans leur contexte funèbre. Elle se tourne à nouveau vers l'autre.
"...soir. Cigarette ?"
L'emballage s'ouvre et se tend vers la stature gracieuse, rempli de trésors dont Nour craint de manquer trop tôt. C'est qu'elle a facilement doublé sa consommation, ces derniers jours. Toutefois, enquête oblige, elle est prête à partager.
Pourvu que Charlotte Livingstone ait quelques réponses à lui donner.