Les tambours cognent dans sa poitrine une symphonie de guerre. Son coeur bat, bat ou bien explose-t-il dans cette cage thoracique qui l'emprisonne ? Elle ne sait plus. Ne veut plus savoir. Elle voit rouge. Elle voit noir. Sa gorge est compressée par une ire incommensurable qui la gouverne, qui la couronne. Elle en serait belle, si elle n'était terrifiante.
En colère ?
Non. Furieuse.
Furieuse ?
Non. Enragée.
Les portes du bar claquent contre le mur alors qu'elle les ouvre, qu'elle les défonce, et c'est un orage qui noircit son regard tandis qu'elle cherche la cible de son courroux. Rien ne l'en empêchera. Rien ne l'apaisera. Cette fois c'en est trop. Cette fois c'est fini.
Elle Le trouve. Elle marche. Piétine. Personne ne peut ignorer sa stature pourtant si frêle alors qu'elle avance, conquérante, impératrice de fureur. Elle pousse ceux qui osent s'approcher, ses pupilles ténébreuses fixées sur sa proie, sur sa victime.
Folle ? Ils n'ont rien vu.
Les doigts s'emparent du premier verre venu. Jettent. Propulsent. Le matériau explose contre le mur de derrière, un grand claquement qui interrompt tout, tout le monde, toute cette foutue soirée, et elle s'approche parce qu'elle ne craint plus rien, plus rien et certainement pas lui, et elle se moque des débris comme de ses excuses. Sa voix, lorsqu'elle s'exprime, est glaçante de colère.
"Comment as-tu pu ?"
Les mots sont un combustible de plus dans l'incendie de sa douleur. Elle crie presque.
"Comment as-tu pu ?!"
@Jesaïa ne s'y attendait sans doute pas. Elle s'en fout. Putain, Dieu sait qu'elle s'en fout. Et les autres ? Elle ne leur doit rien. Putain, Dieu sait qu'elle ne leur doit rien. Elle les déteste. Elle les hait.
Elle l'atteint enfin et enfonce ses ongles dans le col de son T-shirt, le dominant de toute sa hauteur, de toute sa colère. Elle pourrait le tuer, songe-t-elle, elle pourrait le dévorer tant la violence de ses souffrances la détruit.
"Il t'aurait tout donné, espèce d'égoïste. Il aurait tout sacrifié. Il aurait tout fait. Il n'aurait rien demandé."
Le ton est un murmure, pourtant les mots sont plus brûlants que jamais. Elle les veut coupants, elle les veut blessants, aussi tranchants que les rasoirs qui l'écorchent de l'intérieur. Qu'est-ce que ça fait, hein ?
"C'est ça que ça vaut, ton amour, @Jesaïa ? C'est ça ? C'EST CA ?!"
Les doigts tremblent sur leur emprise et des larmes se forment comme une pluie dans les nuages de ses iris. Le brasier ne sait plus qui détruire. Ses entrailles s'assèchent en perdant leur espoir. Elle le hait. Elle se hait. C'est sa faute. C'est la sienne aussi.
"Dis-moi que t'as une bonne raison de l'avoir trahi. Dis-moi que t'as une bonne raison de l'avoir fait, Jesaïa. Dis-moi que tu n'es pas le quart du connard égoïste que j'ai l'impression que tu es."
Supplique, ordre. Courroux, désespoir. Elle voudrait le tuer mais ce serait aussi se crucifier. N'est-ce pas ce qu'il faut au fond ? N'est-ce pas ce qu'ils méritent ? Eux pour @Edan. Le prix ne semble toujours pas équitable. Si elle était toujours... Toujours Elle, elle le détruirait. Elle le pourrirait de l'intérieur. Elle s'en est toujours voulu mais là, là l'envie y est.
Parce qu'Edan était là. Parce qu'Edan l'a aidée. Parce qu'Edan était sa bouée. Parce qu'il était meilleur qu'elle.
Meilleur qu'eux.
En colère ?
Non. Furieuse.
Furieuse ?
Non. Enragée.
Les portes du bar claquent contre le mur alors qu'elle les ouvre, qu'elle les défonce, et c'est un orage qui noircit son regard tandis qu'elle cherche la cible de son courroux. Rien ne l'en empêchera. Rien ne l'apaisera. Cette fois c'en est trop. Cette fois c'est fini.
Elle Le trouve. Elle marche. Piétine. Personne ne peut ignorer sa stature pourtant si frêle alors qu'elle avance, conquérante, impératrice de fureur. Elle pousse ceux qui osent s'approcher, ses pupilles ténébreuses fixées sur sa proie, sur sa victime.
Folle ? Ils n'ont rien vu.
Les doigts s'emparent du premier verre venu. Jettent. Propulsent. Le matériau explose contre le mur de derrière, un grand claquement qui interrompt tout, tout le monde, toute cette foutue soirée, et elle s'approche parce qu'elle ne craint plus rien, plus rien et certainement pas lui, et elle se moque des débris comme de ses excuses. Sa voix, lorsqu'elle s'exprime, est glaçante de colère.
"Comment as-tu pu ?"
Les mots sont un combustible de plus dans l'incendie de sa douleur. Elle crie presque.
"Comment as-tu pu ?!"
@Jesaïa ne s'y attendait sans doute pas. Elle s'en fout. Putain, Dieu sait qu'elle s'en fout. Et les autres ? Elle ne leur doit rien. Putain, Dieu sait qu'elle ne leur doit rien. Elle les déteste. Elle les hait.
Elle l'atteint enfin et enfonce ses ongles dans le col de son T-shirt, le dominant de toute sa hauteur, de toute sa colère. Elle pourrait le tuer, songe-t-elle, elle pourrait le dévorer tant la violence de ses souffrances la détruit.
"Il t'aurait tout donné, espèce d'égoïste. Il aurait tout sacrifié. Il aurait tout fait. Il n'aurait rien demandé."
Le ton est un murmure, pourtant les mots sont plus brûlants que jamais. Elle les veut coupants, elle les veut blessants, aussi tranchants que les rasoirs qui l'écorchent de l'intérieur. Qu'est-ce que ça fait, hein ?
"C'est ça que ça vaut, ton amour, @Jesaïa ? C'est ça ? C'EST CA ?!"
Les doigts tremblent sur leur emprise et des larmes se forment comme une pluie dans les nuages de ses iris. Le brasier ne sait plus qui détruire. Ses entrailles s'assèchent en perdant leur espoir. Elle le hait. Elle se hait. C'est sa faute. C'est la sienne aussi.
"Dis-moi que t'as une bonne raison de l'avoir trahi. Dis-moi que t'as une bonne raison de l'avoir fait, Jesaïa. Dis-moi que tu n'es pas le quart du connard égoïste que j'ai l'impression que tu es."
Supplique, ordre. Courroux, désespoir. Elle voudrait le tuer mais ce serait aussi se crucifier. N'est-ce pas ce qu'il faut au fond ? N'est-ce pas ce qu'ils méritent ? Eux pour @Edan. Le prix ne semble toujours pas équitable. Si elle était toujours... Toujours Elle, elle le détruirait. Elle le pourrirait de l'intérieur. Elle s'en est toujours voulu mais là, là l'envie y est.
Parce qu'Edan était là. Parce qu'Edan l'a aidée. Parce qu'Edan était sa bouée. Parce qu'il était meilleur qu'elle.
Meilleur qu'eux.